cône = horn
côner = sound a horn, hoot; dig with a horn; gore
Unless you’re in everyday contact with bêtes â cônes (cattle), you’re most likely to encounter the verb côner these days in the sense of of hooting a (car) horn. Temps pâssé, blowing the cow horn or the conch shell was a notable noisy feature of Midsummer festivities (like bachîn ringing). But there’s always someone who’ll write in to the newspapers to complain about public festivities – even back in 1823. Still, a good thing they did as this serves as evidence for the urban practice of Midsummer customs, and how they were not confined to Midsummer Eve. (The letter is in French, except for the Jèrriais words cowner, cowneurs and cownes which represent modern spellings côner, côneurs and cônes)
M. L’Editeur.Nous vivons dans un tems où l’on s’occupe fort de corriger les anciens abus. Ici comme ailleurs des patriotes infatigables sont toujours à la piste des dêfauts de la constitution, des lois ou des usages, pour les reformer. N’est-il pas surprenant, M’ l’Editeur, que pas un de ces Messieurs n’ait encore apperçu ou pour mieux dire entendu un des plus grands inconvéniens auquels des oreilles sensibles puissent être exposées? Je veux parler de la détestable coutume de cowner, (corner) dans des coquilles la veille et le jour de St.-Jean, et même huit jours avant et après? Encore si nos polissons cownaient aussi mélodieusement que les Tritons d’autrefois, qui au dire des poëtes, gens comme on sait, très-véridiques, tiraient de leurs coquilles les sons les plus agréables, on ne s’en plaindrait pas; mais, qu’elle différence, grands Dieux! quelle tambabie, quel infernal tintamare! Si au moins nos cowneurs se tenaient à l’écart, sur le Mont Patibulaire, ou ès Roquettes, les entendrait seulement qui voudrait; mais, point du tout; car ainsi que tous leurs confrères, les enfans de l’harmonie, ils aiment à se faire entendre, et sinon admirer, du moins à se faire donner de bon cœur à tous les diables, par quiconque n’est point sourd comme un poteau. C’est bien là un abus, personne de le défendra. Or je voudrais bien savoir s’il entre dans les attributions de la police de protéger les oreilles des bons bourgeois de St.-Hélier contre les cownes, aussi bien que leur pids contre la crotte et leurs nez contre les odeurs peu suaves? Dans le cas où la réponse serait affirmative, je vous prie de m’appuyer auprès de qui il appartient, pour que dès ce moment des mesures efficaces soient prises pour faire cesser cet intolérable abus.J’ai l’honneur de vous saluer,Fine-Oreille.St.-Hélier, ce 3e Juillet 1823